Alpsman 2021

Alpsman 2021

Après un triathlon de la Madeleine assez moyen car en fin de bloc d'entrainement de préparation pour l'ironman de Thoune, un ironman de Thoune avorté à mi-vélo pour cause de gastro l'avant-veille qui m'avait vidé de mon énergie. Il était temps de faire une belle course.

L'Alpsman, un triathlon XXL extrême de part son vélo avec 4500m D+ et un finish en trail de 1400D+ que j'avais déjà fait en 2017.

La petite particularité c'est qu'il y a une barrière horaire pour être Top finisher, comme au Norseman.

On a 12h pour faire les 3.8km de nage, 180km de vélo et les 25 premiers km de course à pieds . Ensuite on peut sonner la cloche et avoir le privilège de se taper la grimpée du Semnoz, 17km 1400D+, ceux qui ne passent pas le cut sont "punis" et restent en bas faire la fin du marathon sur le circuit tout plat.

J'étais passé avec 20' d'avance en 2017, et j'espère bien faire mieux cette année.
Ma préparation est bonne, je maintiens un bon niveau de vélo depuis le printemps, mais je n'ai vraiment été content que de mon Everesting, toutes les autres courses je me suis senti un peu en dessous de mon potentiel. En course à pied, j'ai la meilleure prépa que j'ai pu faire, avec 9 mois de run quasi sans interruption, et un bon volume. J'ai pas retrouvé mon meilleur niveau, mais ça va très bien. En natation je suis très très près de mon meilleur niveau, et j'ai fait de très bonne nat depuis le début de la saison en sortant tout le temps dans les 20 premiers, peu importe le format.

Quelques semaines avant la course, j'ai une discussion avec John et Jeremy sur l'intérêt de faire le parcours en vélo de contre la montre, sur 180km, malgré le D+ l'aérodynamisme doit permettre de gagner du temps malgré le poids supérieur du vélo. Ayant fait le Celtman sur ce vélo, un parcours bien vallonné aussi avec 2500D+ je me suis dit qu'effectivement ça pouvait passer.

Les simulations sur best bike split leurs donnent raison. Je fais quelques tests sur ma bosse d'entraînement qui, là aussi valide la théorie. Y a moyen de gagner 20' par rapport au vélo de route standard.

Allez go je ferai l'Alpsman en CLM, si ca passe c'est beau.

Vendredi après-midi, on passe au village de course chercher le dossard, toujours un petit frisson quand on arrive près du lac d'Annecy et ses eaux turquoises avant une course. J'y ai tellement de bons souvenirs avec la Gravity et le précédent Alpsman. Murielle m'accompagne avec Sam qui va supporter son papa depuis les bras de sa maman.

On pose le vélo au parc puis direction le camping ou on installe notre camp de base. C'est 10' à pied de la course, et on monte la grande tente pour être à l'aise.

On retourne au village de course pour le briefing où on retrouve Mélaine et Adrien du club qui vont participer à leur premier XXL.

Pasta party avec les copains puis c'est l'heure d'essayer de dormir.

Essayer car au final ce sera 3h de somnolence pour moi avant le réveil à 3h45.

On monte sur le bateau à 5h, ah oui je vous ai pas dit, le départ est donné au milieu du lac, c'est un bateau restaurant qui nous y emmène. J'ai réussi à avoir une place pour Murielle qui m'accompagne avec Sam.

6h on est sur place et on commence à se mettre à l'eau

Il y a un haut fond à cet endroit et on a pied pour attendre le départ. Je fais quelques longueurs pour m'échauffer discute un peu avec les copains puis c'est le moment de se mettre sur la ligne de départ.

Ayant confiance en mes capacités, je me positionne tout à l'avant. J'entend un mec fanfaronner qu'il nage sous l'heure les 3.8km alors je me mets près de lui avec la ferme intention de profiter de son draft tout le long.

Il fait encore nuit noire quand le départ est sonné, nous nous élançons vers les bouées faiblement éclairées. C'est parti, la journée va être longue :)

J'ai choisi la bonne ligne, les nageurs rapides sont autour de moi, mais j'ai de la place. Le gros du peloton part un peu trop sur la gauche, mais j'avais discuté avec mes poissons pilotes pour leur donner la bonne trajectoire, je retrouve monsieur sub1h et je lui prend les pieds. Rapidement, on se retrouve un groupe de 5-6 nageurs et ça file. On rattrape 2-3 gars parti trop vite, qui essayent de se mettre dans le groupe, il faut faire bien attention de pas prendre les pieds d'un gars qui va se faire lâcher car boucher un trou quand on nage à 1'35/100m ça use.

Les splits de 500m passent les uns après les autres autour de 8' l'allure est bonne, je suis bien dans le draft, mon seul effort c'est de garder ma position. Ça bataille un peu tout le long mais pas de coup, pas de soucis. Le jour se lève, je me sens super bien, c'est le bonheur. Par contre c'est de plus en plus facile, et tout d'un coup je me retrouve en 2e position, les gars ralentissent, on vient de passer les 3km. J'ai aucune intention de faire le boulot, et je me laisse dépasser pour reprendre la dernière position.

Bon on ralentit tellement que j'ai le temps de nettoyer mes lunettes et de bien visualiser les dernières bouées. Je vois qu'on est dans le premier groupe derrière 2 échappés, loin devant le peloton.

1h02 je sors de l'eau en 9e position, toujours pas de sub1h mais une belle natation tout de même.

Direction la transition et la tente de change pour un habillage intégrale. J'ai fait le choix d'être à poil sous la combi pour enfiler une tenue de vélo sèche et confortable. Un vrai cuissard pour 7-8h prévu et des poches dans le maillot pour la bouffe. 3' c'est correct pour un change complet, et je garde ma position en sortant de t2

Ma Murielle est survoltée, forcément quand on démarre la course dans le top10 ça fait plaisir à tout le monde :)

C'est parti pour la partie de manivelle. Je me pose sur les barres tout de suite pour mettre à profit les qualités aéro de mon vélo.

Dès les premières pentes je me redresse et je me cale sur l'intensité de croisière tesée  à l'entraînement et pendant la reco: 240w

Il y a 2 petites bosses jusqu'à Leschaux, puis la grosse montée du Semnoz. Je recroise Murielle à Leschaux et m'engage vers le sommet.

Le cardio est bien plus haut qu'à la reco, mais ça fait toujours ça après 1h de natation tempo. Normalement ça devrait redescendre pour la prochaine bosse. Je me fais doubler de tous les côtés, mais c'est normal. Déjà j'ai pas un gabarit de grimpeur et ensuite suis pas sur un vélo de montagne. On m'a annoncé 18e à Leschaux, et je pense que 20 gars m'ont doublé avant le sommet, j'y suis en 1h45 pile dans les temps prévus.

Finalement il ne fait pas froid et j'attaque la descente sans mettre le coupe vent.

Et là c'est le pied, la descente est hyper rapide, je fais tout sur les barres (sauf les 4 épingles bien sur) et je double 12 gars.

Ensuite à Quintal c'est roulant jusqu'à Lescheraines.

Là encore je jubile, ça ronronne à 200w en position aéro et je double encore 5 mecs, me voilà pratiquement revenu à ma position avant la grosse bosse. Trop content, c'était vraiment une bonne idée de prendre le CLM...
Je passe le ravito de Lescheraines, sous les encouragements de Murielle qui a changé de position.

Depuis le départ je prends un gel toutes les 30' et 1 fajitas toutes les 1h30. C'est parti pour le col de Plainpalais.

Allez hop 240w et ... euhh ca pique, j'ai mal aux cannes????

Qu'est ce qui se passe, 2h30 de course, et j'ai mal derrière les cuisses. Je lève un peu le pied, 230w, toujours mal, 220w bon ok ça passe.

Le troupeau doublé en descente me repasse, je me hisse au sommet du col et à fond les bananes dans la descente.

Je repasse que la moitié des gars qui m'ont doublé.

Et j'attaque le gros morceau, le col des Près. Et là c'est le drame, au bout de ma vie à 210w. J'ai fait la reco à 240w pendant 5h et là 3h30 de course et c'est le bout de ma vie. Bah en fait y a un truc que j'ai pas pris en compte dans mon pari du vélo de CLM, la position relevée, les mains sur les poignées, j'y suis jamais sur ce vélo. Je m'entraine toujours en position aéro, et sur le vélo de route, je m'entraine en position relevée. Et sur le CLM la selle est pas du tout à la même place, si bien que ce ne sont pas du tout les mêmes fibres musculaires qui sont utilisés, et les 1h45 de montée au Semnoz m'ont déjà bien entamé.

Oups, et si finalement c'était une grosse connerie d'avoir pris le CLM.

Bon tout n'est pas noir, j'ai plein d'energie, j'ai juste un peu mal aux cannes et je tiens pas les watts prévus mais ça roule. Descente à Lescheraines pour entamer le 2e tour, je rattrape peu de monde mais gros gros plaisir.

Je m'arrête au ravito pour attraper mon sac perso avec mes fajitas et là, c'est le drame. Ils ont perdu mon sac.

Murielle s'inquiète de voir que ça prend du temps, se rapproche, je lui explique, les bénévoles me donnent une cargaison de barre énergies pour compenser, et je repars.

J'en teste une, beaucoup trop acide, je vais pas pouvoir manger ça.

Bon j'avais prévu un plan B en emmenant du rabe de gel dans les poches de mon maillot. Je fais les comptes, j'ai largement de quoi tenir les 3h qu'il me reste à vélo.

Donc ce sera gel only toutes les 30min.

Je grimpe à nouveau Plainpalais, 210w, pas mieux à donner. Au ravito je m'arrête, je repose les barres qui ne me servent à rien et je repars. Pour la boisson je fais un mélange maison à base de sirop d'agave et citron, le gerostar. J'ai sur moi des petites fioles que je verse dans mes gourdes au ravito. Donc là je mets la dose pour être sûr de ne pas tomber en panne de carburant.
Col des Prés 2e prise, ça va faire mal, en plus il commence à faire chaud. Je me fait rattraper par Romain, un gars avec qui je joue au chat et à la souris depuis le Semnoz. Il grimpe plus vite, je descends plus vite.

Au 4e km restant on attaque la partie difficile 8-9-10% à venir sur les 3 prochains kilomètres. Je suis bien dans le dur avec mes cuisses. J'en viens même à fermer les yeux dans les lignes droites pour me concentrer et avancer. Mais ça passe, ensuite c'est 40 bornes de faux plat montant, sur lesquelles je suis principalement en position aero et ça pousse bien.

Je fais les maths rapido et au lieu de prendre 20' bah je vais en perdre 5' et finir moins vite qu'en 2017 sur le vélo, mais toujours autour des 22kmh de moyenne qui m'assure suffisamment de marge pour courir les 25km et passer sous les 12h.

Je pose le vélo en 8h05 et j'ai 2h45 pour courir 25km. A 10kmh c'est 15' de marge. Bon je sais pas ce que ça va donner avec l'état des jambes.

J'ai pris mon dernier gel il y a 30' et en sortant de T2 je cherche le ravito, ah il est pas là, me dit-on, mais il est où? Plus loin, bon ok. Pas trop loin j'espère, faut que je bouffe moi. J'ai bien des gels dans la poche, mais sans eau pour faire passer ça va pas le faire.

Dis donc j'ai des jambes de ouf moi, ça cavale à 4'50, je suis obligé de me freiner. J'aimerai bien tenir 5'10 comme j'avais prévu à Thoune. Je m'y calle et

ça a l'air bien parti, 1 kil, 2 kils, et la bam.

LE MUR. Grosse hypo, plus de jus, ça fait 10min que je cours, j'ai plus rien, je me retrouve à 7'/km et toujours pas de ravito en vue. Encore 1km me dit-on.

J'ai envie de marcher, mais je peux pas marcher. Si je marche 2km c'est fini pour la cloche. Alors je cours, au bout de ma vie.

Et là je réalise que je vais ptet pas sonner la cloche, que je vais ptet devoir marcher 40 bornes, que ça va prendre des heures. NON.

Allez Tom, cours, c'est juste une hypo, ça va repartir, le long c'est comme ça, y a des hauts, y a des bas, allez accroches-toi.

Enfin le ravito, j'attrape une assiette de chips, je m'accoude sur la table et je mange. Je regarde ma montre, elle affiche ma moyenne.

J'étais encore à 5'30 depuis le départ malgré le coup de bamboo. Je laisse dériver la moyenne jusqu'à 6 en mangeant tout ce que je peux et je repars. En courant.

Bordel c'est dur. Bon le goût de bouffe dans la bouche ça fait partir le blocage, je peux courir et je veux courir, ça va le faire.

Ravito suivant 2km plus loin, même combat, par contre je suis à 6'15 de moyenne déjà, je m'octroie 2' de pause, pour bouffer un max et boire. Y a pas de coca, mais le bénévole me prépare une St Yorre sirop de menthe qui passe très bien.

Je repars, ça va beaucoup mieux. 5'45/km maintenant. Je sens que ça peut tenir, mais je sais que je suis limite en énergie alors va pas falloir rater un ravito.

Je termine le premier tour de 8.2km en 57', bon y a eu des grosses pauses et du grabuge. En passant la ligne, le speaker m'annonce comme candidat potentiel à aller en haut avec 1h50 pour faire 2 tours.

Murielle m'encourage à fond, je vois bien dans son regard qu'elle est inquiète, si je fais les 2 autres tours comme ça, ça passe pas la cloche, faut accélérer mec.

Et c'est parti pour la séance de maths pour savoir combien de temps de pause à chaque ravito je peux me permettre pour avoir ensuite suffisamment de temps pour me changer avant d'aller sonner la cloche.

Donc en gros je cours à 5'45, sur 8km, si je prend une base à 6'/km je gagne 15s par km x8 ça nous fait 2' par tour soit 48' alors que j'ai 55' de dispo, donc sur les 3 ravitos je peux me permettre 1 grosse minute de pause pour manger. Et je devrais finir avec 10' d'avance ce qui me donne largement le temps de passer par la transition pour me changer et attraper mon sac de trail.

Alors c'est parti, 5'45 par kilo, quand j'arrive au ravito je lap, au bout d'une minute je me casse, et c'est reparti pour 5'45 jusqu'au prochain ravito. Et ça passe, je me sens bien, je prends pas le risque d'aller plus vite, je sais que je suis limite.

2e tour en 50', c'est bon ça, il me reste 1h pour le dernier tour, ça va passer, ça va passer!

Ca commence quand même à tirer sérieusement derrière les cuisses, putain de CLM, mais je lâche pas, enfin à un moment je me dis que si je m'arrêtais 10' à ce ravito,

j'arriverai juste trop tard à la cloche et je serai obligé de rester en bas, et en 2h ce serait fini...

Mais non Tom, t'es pas venu pour rester en bas, t'as les moyens, tu vas aller en haut!

Oui ce sera long, oui ce sera dur, mais c'est pour ça que tu es là, des fois ça passe, des fois c'est beaucoup plus dur que prévu. Alors je mets le chrono, et 1' plus tard, je repars du ravito, en courant! J'arrive au bâtiment de l'ucpa, j'ai 11' pour me changer et aller à la cloche, LARGE.

Changement de Tshirt et chaussures, j'enfile le sac de trail et go.

Sous les encouragements du speaker je sonne la cloche à 8' du cutoff!

J'embrasse ma chérie et je trouve une chaise longue qui va m'accueillir quelques minutes, le temps que je me prépare mentalement à gravir le Semnoz.

Allez c'est parti, le dernier sonneur de cloche vient de passer, je m'élance à l'assaut du Semnoz.

Bon je m’élance doucement, en marchant, je me ravitaille, suis un peu déçu de la tournure des événements, j’étais venu pour un vélo autour de 7h30-45 et les 25km à 5’10, et 1h de marge sur le tournant, mais bon au moins j’ai sonné la cloche, j’ai fait preuve de résilience, allez maintenant il faut grimper.

Bon tout le monde marche devant moi, si je me mets à trottiner je vais déjà bouffer un paquet de monde.

En plus j’ai un peu froid, ça se couvre, Go!

D’ailleurs j’espère qu'il ne fera pas trop froid en haut, j’ai pensé à mettre à boire et à manger dans mon sac, mais rien pour me couvrir, je suis en Tshirt jusqu’à l'arrivée où je retrouverai mes affaires civiles. Dans mon plan le plus rapide, j’étais en haut pour le coucher de soleil ...

Bon trottiner ça suffit pour doubler un paquet de monde, il doit y avoir 3km de plat pour commencer, et j’ai doublé déjà 5-6 gars, y en a pas mal avec accompagnateur, vu mon rythme, Murielle aurait largement pu m’accompagner, voir même avec Sam, pas sur que les organisateurs acceptent le certificat médical d’aptitude au trail de Sam ...

Ah c’est bon de doubler du monde, ça motive. Je reprends du jus et j’attaque la montée, marche rapide, et je double encore du monde. Maintenant je reprends pas mal de couple, le gars qui a fait l’alpsman et sa copine qui l’accompagne.

Y a un couple qui envoie, je mets pas mal de temps à les doubler, et ils s’accrochent derrière.

J’arrive au ravito, reste 10km, bon sang j’ai mis 1h à faire 5km et le plus dur reste à faire, ça va vraiment être long cette histoire.

J’ai dis 3h-3h30 à Murielle, bah ça va vraiment être ça.

Juste avant le ravito j’ai rattrapé Romain, il est dans le dur, chacun son tour.

Je repars du ravito avec un gars dont l’accompagnatrice fait demi tour, le chemin est boueux, ça monte bien plus raide que prévu et ca va être long, désillusion :D

Le gars est bien motivé, il veut courir tout le temps, je lui explique qu’il vaut mieux garder du jus quand c’est raide, il me dit que ça va être trop long, faut y aller. Ok mon gars vas-y cours.

Et donc il s'essouffle dans le raide alors que je marche quasi à la même vitesse que lui, et sur le plat quand je relance il peut pas suivre. On va rester ensemble une demi-heure avant qu’il soit obligé de marcher dans les montées, bien plus lentement que moi. Perdu.

Bon objectif suivant, le prochain ravito, c’est de plus en plus raide, je commence à perdre de l'énergie, ça revient derrière, ah tiens le couple, dis donc ils lâchent rien ces deux là.

Ça me motive, je reste devant et j’arrive avant eux au ravito. Il fait nuit noire maintenant. Je mange ce que je peux, coca, et ça repart.

Maintenant c’est la partie la plus difficile, c’est vraiment raide, ils sont long ces 3km jusqu’au dernier ravito. Romain me rattrape, il a trouvé son 18e souffle. Je lui emboite le pas, mais c’est dur, à mon tour d’être moins bien. Je l’ai encore en ligne de mire quand on arrive au dernier ravito. Il y a tous ses fans pour l’accueillir, ils m’encouragent aussi car Murielle a passé la journée avec eux et les a même dépannés pour revenir de Lescheraines.

Allez 2 verres de coca et c’est reparti, il y a un regroupement de 5-6 coureurs à ce ravito, et on repart ensemble.

Cette mini pause m’a fait du bien, je prends la tête du groupe, cette partie est moins raide et j’y suis plus à l’aise. Je creuse un peu l’écart. C’est décidé, je veux finir devant ce groupe, allez go.

Au bout de 15’ je sens que l’effet du coca se dissipe, derrière ça bouche le trou, il me faut du jus.

Il me reste une fiole de sirop d’agave/jus de citron que je dilue dans mes gourdes, là je bois le concentré direct, c’est du sucre, c’est acide, ça va me filer un coup de fouet, et oui bim direct je sens l’effet. Je relance, je cours même.

Plus qu’un km, on rattrape la route, et je cours, je rattrape un gars, il reste le dernier talus, je cours, c’est trop bon.

Voilà l’arche d'arriver, personne ne m’a repris, Murielle m’attend avec Sam, ayé je suis à nouveau top finisher, quelle course!