Grand Raid Verbier Grimentz 125km 2016

Grand Raid Verbier Grimentz 125km 2016

C’est mon 3e passage sur le grand raid, 2012 c’était la découverte, j’avais pris cher en 11h45, 2013 devait être l’année de la performance, c’était bien parti avec 50min d’avance à 17km de l’arrivé mais la course fut neutralisée à cause de la météo, pas pu finir. En 2014 et 2015, j’étais en vacances à cette période, donc pas de Grand raid.

Cette année je décide d’y retourner. Plutôt en course préparatoire à l’evergreen qu’en objectif principal, mais bon une course c’est une course, si y a moyen de faire une perf, tu te fais mal ;)

La 1ère partie de l’année était orienté course à pied, et donc après engadin je fais un petit bilan et je me rend compte que niveau vélo c’est pas glorieux: 4000km de velotaff, pas une bosse, et un tour du léman. Bon bah il va y avoir du boulot.

Je décide de faire ça sérieusement et me planifie un bloc de 3 semaines orienté vélo.

Comme pour la course à pied, j’alterne séance de fractionné, séance au seuil et sortie longue, sans oublier les journées de récupération active et de repos complet.

Je continue à trottiner un peu, principalement pour garder mes jambes de trail, et surtout de descente.

J’aurai fait 4 Faucilles, une Baudichonne, 3 cols de Crozet et 2 tour du Léman pour 1000km et 14000m D+ en 3 semaines, correct ;)

Je sens que la pouissance reviens dans les guibolles, et le foncier acquis en cap se transpose bien sur le vélo, par contre la fatigue accumulée et certaine et il me faut bien gérer la semaine d’affutage pour arriver frais à Verbier.

Je ferai une seule séance de fractionné assez courte et des trajets velotaff très tranquille, pas de cap, mais toujours les séances de natation à la cool.

 

Mon gros soucis vient de la météo, ça annonce pas mal de pluie et d’orage pour le samedi, mais c’est très incertain. Au final la prévision sera temps frais, averse dès midi, et grosse averse de 15h à 17h, le moment où je prévois d’être au plus haut sommet …

Compliquer de trouver comment s’habiller avec de telles conditions.

 

J’ai pris mon vendredi et je décolle en solo pour Verbier. Je n’ai pas réservé de chambre, j’ai l’intention de trouver un chemin tranquille en dehors de la station pour dormir dans le camion.

Je fais le détour par Passy/Chamonix histoire de passer au décathlon acheter un peu de matos. Je m’arrête manger à Chamonix au pied du glacier des bossons.

 

Puis je file pour Verbier par le col des Montets et de la Forclaz. Dis donc un sacré morceau ce col de la Forclaz, il faudra que je vienne y trainer mes roues un de ces 4.

Arrivé à Verbier je me gare sur le grand parking au centre, et là surprise, pour les 3j, il y a un prix sympa à 5chf la journée, et quelques camions/camping car installé. Il y a même des toilettes dans le parking, bref un mini camping en plein milieu de Verbier. Cool.

 

 

Je suis à 200m du départ, rapidement je récupère mon dossard, et fais passer mon vélo au contrôle technique. Ca rigole pas cette année, il vérifie tout, freins, rayons, jeu dans la direction, indexation des vitesses. Mon vélo est niquel, ça passe sans soucis.

Je passe ensuite me relaxer à la piscine, puis je glandouille tout l’après midi, peinard.

 

La nuit dans le camion se passe moyennement, toujours difficile de dormir avant une course.

5h10, je me réveille 5min avant le reveil. C’est chouette d’avoir un chiotte juste à côté, mais le soucis c’est qu’il est fermé de 22h à 7h du mat. Avec le départ de la course à 6h30 c’est génant. Heureusement les chiottes portables du départ sont à 200m, et j’y vais direct faire la vidange. C’est encore tout propre, personne n’y est allé ;)

 

Petit dej thé gatosport maison, puis c’est le moment de s’habiller

Je pars en cours, mais avec un maillot rafa merinos + un gilet. J’ai attaché la veste goretex au guidon pour la grosse averse, et je pars avec les manchons dans la poche.

J’ai 10 gels noisettes et 5 barres amandes, une gourde d’eau et une gourde citron-agave-sel.

 

Je me place le plus en avant possible de mon bloc de départ, c’est le 3e, après les élites et les femmes.

 

Je me sens bien, échanges de prise de photo avec les gars dans le sas, puis c’est le départ.

 

Parlons objectif. En 2012, 11h45, c’était très moyen, mais je débutais. En 2013, l’année de l’ironman, je met 8h47 pour arriver à l’a vieille. Depuis je n’ai jamais retrouvé mon niveau de vélo de cette année là. Alors j’aimerai bien arrivé dans le même temps, et allez jusqu’au bout pour un finish dans les 10h30. Oui mais l’entraînement c’est très bien passé. Et même si je n’ai éclaté aucun de mes temps sur les bosses du coin, je sais que j’ai les meilleurs cannes de vélo que j’ai eu depuis longtemps. Et avec le foncier que j’ai y a moyen de faire quelque chose. J’ai annoncé aux copains que je visais le sub10. Tout en ayant en tête un sub 10h30 pour être content.

Après analyse de la course de 2013, je trouve que j’avais trop tapé dedans en début de parcours. Avec le cardio à 90% dès la première bosse, pas étonnant que j’arrive claqué à Evolène. Cette année je me bloque à 85% en essayant de rester à 80%.

 

Et c’est parti. Le grand raid, c’est un peu le grand raidE: Au bout de 200m on tourne à gauche et bim 8km à 8%.

Comme en 2013, j’ai mis ma trace gps précédente en mode ghost, et je peux donc voir en direct mon écart avec moi même, 3 ans plus tôt. J’ai 4s d’avance au bout d’1km, youhou.

Je laisse tomber le ghost et me concentre sur mon effort: ne pas dépasser les 165 au cardio. Je suis plutôt stable autour de 162, ça s’affole un peu dans les épingles, mais ça redescend. Au premier sommet, j’ai 10s d’avance sur le ghost, alors que j’ai 10 pulses de moins en moyenne. Ca s’annonce bien, ça s’annonce très bien ;)

Sur la partie plate qui suit, je ne m’enflamme pas, ça dépasse et je prend les roues, mode économie d’énergie.

Arrive la 1ère descente. En 2012, je m’étais mis au tas au 3e virage, depuis je fais super gaffe. Et comme toujours, le vélo “flotte” énormément sur ce chemin blanc très gravillonneux. Je freine donc bien fort avant les virages et ne relance qu’après le virage. Je suis très prudent, mais je signe quand même mon meilleur temps de quelques secondes dans cette descente.

15s d’avance sur le ghost après 25km, bref rien de bien folichon.

 

Petite bosse de 2.6km à 9% et là je sens que je suis en jambes. Je prend 1min sur le ghost, tout en restant sous les 85% au cardio.

 

Dans la descente de Nendaz, j’utilise le droper (tube de selle téléscopique), c’est pas que j’en ai réel besoin, mais comme il est là avec ces 300g autant que je m’en serve. Je double du monde, et je me permet même de descendre les marches du télécabine sur le vélo. Classe ;)

 

Et hop ça repart direct pour 4km à 8% et bim encore 1min dans la vue du ghost toujours à 80% contre 87% en 2013.

2h30 de course et 3min d’avance, à priori tout va bien, mais j’ai des doutes, j’ai déjà mal aux jambes. J’espère que je vais pas me retrouver “sec” à mi course.

Alors je mange. J’alterne gel noisette et barre amande, mon plan c’est 1 de chaque par heure, plus ce qui me plaît aux ravitos. Bon à part les bananes, y a rien qui me plait.

Il fait bon maintenant, et j’enlève le gilet, le ciel est couvert, mais pas menaçant du tout. Après une courte descente, c’est reparti pour une bosse, 5.6km à 8%. Ce coup là c’est 2’30 que je met au ghost, toujours dans la bonne zone. Les jambes piquent un peu, mais ça passe. Je commence à avoir faim. Au ravito suivant, il y a du fromage et du pain, je prend un peu de temps à l’arrêt, mais je mange suffisamment pour me sentir calé avant de repartir. Je remplit une de mes gourdes d’isostar, et c’est reparti. Petit coup d’oeil sur le gps, 6min d’avance, mais par contre je vois le 5h restant avant l’a vieille, et ça, ça pique au mental. Dommage qu’on ne puisse pas cacher cette donnée dans la page du ghost mode. Et oui, après 3h10 d’effort, je suis pas entamé, mais je ne suis plus “frais”, et voir tout ce qu’il reste à gober, c’est dur.

 

Grosse descente jusqu’à Hérémence, où je fais parler le droper, super sensation, ça descend vite et bien. J’ai beau avoir peu de kils sur le VTT cette année (200k je pense) les entraînements spécifiques du bloc me permettent d’être à l’aise.

 

Et maintenant c’est en route pour Rio, ah non Riod, c’est moins funky comme destination. C’est là que j’avais cassé ma chaine en 2013. Une fois sur le plat qui mène au pied de la bosse du Mandelon, j’ai maintenant 20min d’avance. Ca sent bon ;)

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4km de plat, oui 4km de vrai plat, puis ravito, et c’est parti pour l’ascension vers le Mandelon. Ca c’est un gros morceau, 6km à 9%, et en grande partie sur du bitume. Cette bosse, mentalement elle est dure. En plus il se met à pleuvoir. Je m’arrête pour enfiler mon gilet et là tout un peloton me double. C’est des gars avec qui je joue au chat et à la souris depuis le départ. Le temps que je reparte et je ne les vois plus.

Je prend mon petit rythme et c’est parti. Mais bon sang c’est long, je commence à avoir vraiment mal aux pattes. Il est temps de passer en danseuse pour faire fonctionner différents muscles. Et là ça accélère.

Depuis l’an dernier, les 2 bosses du retour maison, je les passe tous les jours en danseuses, car en général je ne me met jamais en danseuse pendant les courses ou sorties longues, sauf pour me détendre le dos, mais après avoir eu le muscle fessier gauche bien fatigué j’avais pris cette habitude. Bah il faut croire que ça m’a donné une nouvelle corde pour mon arc.

Je rattrape du monde, et au moment où je me rassis, je remonte pas les rapports, je continue en mode buttor, et ça grimpe, je retrouve le peloton, et graduellement, je les passe.

Et donc j’alterne, moulinette, danseuse, force. Et ça passe bien, même très bien.

Le ghost est dans les choux, il ne retrouve plus l’ancienne trace GPS, je le désactive. Mais là après coup, je vois que j’ai mis 5min de moins dans cette bosse.

 

Ravitaillement, puis c’est parti pour le Mandelon, une partie assez plate mais très technique, tout en single, quand ça bouchonne c’est la galère, mais là j’ai largué le peloton dans la bosse, et j’ai personne devant moi, il y a un groupe assez éloigné.

Bon bah même tout seul, y a pas à chier, ce passage il est tendu. Et il y a de gros passages où je pousse le vélo. Ca pourrait passer sur les pédales, mais j’y laisserai trop d’énergie. Je me fais rattraper par le mec en maillot garmin, facile à repérer celui là, on se dépasse depuis le début de la course. Mais moi aussi je rattrape et double du monde.

Enfin le bout, avant d’attaquer la descente, je me ravitaille. Je sais d’expérience qu’arrivé en bas, c’est le gros coup de barre de la course. Donc là je prend les devant, et je mange un max. J’attaque la descente, mais au bout de 1km, j’ai froid. Il ne pleut plus, mais je suis mouillé. J’enfile simplement les manchons et tout de suite ça va mieux. Au final je perdrai 3min sur le ghost dans cette descente. Mais en arrivant en bas, bien qu’entamé, je me sens encore bien.

 

5h50 de course, et c’est le moment d’attaquer les gros morceaux. D’abord il y a la montée vers Eison. J’ai toujours énormément souffert dans cette bosse, puis il y a l’a vieille. J’y avais trouvé un second souffle en 2013, et j’espère pouvoir faire aussi bien.

 

Je ne le sais pas à ce moment là, mais j’ai maintenant 26min d’avance. Et c’est reparti.

Les jambes piquent pas mal, mais bizarrement plus je passe en force, et mieux ça passe. J’ai peur d’exploser en jouant à ça, mais bon quand ça passe, ça passe.

 

La bosse de la Fourcla c’est 4km à 8% en 2012, le calvaire, 41min, avec des grosses pauses pour reposer mes lombaires complètement explosé, en 2013, 34 min. J’étais sec. Et là moins de 29min. Ah je ne dirai pas que j’étais frais, mais ça passe. C’est dur, très dur, mais ça passe.

 

Ravito à Eison, il faut faire le plein avant d’attaquer l’a vieille. Je demande où on en est niveau météo, et on m’indique que la grosse averse est arrivée en avance, et que maintenant c’est bon jusqu’à ce soir. Cool! Au final j’aurai eu que la petite averse du mandelon et j’aurais échapé à la grosse saucée.

 

Bon là je suis tour perdu, je n’ai plus trop de repère, quel distance jusqu’à l’a vieille, quel altitude à grimper? Aucune idée. Bon de toutes façons il faut aller en haut. Mon dernier repère c’était les 20min d’avance au bout de 4h de course. Je pense que je les ai conservé, donc je devrais arriver en 8h17. Déjà là je me plante, car je pensais avoir fait 8h37 alors que c’était 8h47 en 2013. Mais ce que je ne sais pas c’est que j’ai bien plus que 20 min d’avance, j’ai 45min d’avance ;)

Le petit single dans la forêt passe tout seul, je double même un gars, puis je sors de la forêt. Là j’ai présumé de mes forces pour attaquer le raidar et je glisse lamentablement. Bon ok je le passe à pied.

Et c’est parti, j’englouti un coup de fouet, y a 3 ans ça avait bien marché, et j’attaque. Je suis tout seul, personne devant, personne derrière, ça va être en mode contre la montre, au mental.

Je me force à monter dans les tours, à ce niveau là de fatigue, ça devient dur de faire grimper le cardio, mais les passages en danseuses me permettent de relancer, et je me maintiens aux alentours de 80%.

Bon j’ai rallumé le mode Ghost, et j’attend qu’il retrouve la trace, et finalement ça capte, et il m’affiche 5,8km restant jusqu’à la Vieille. Hmmm intéressant ça. Ça fait 7h10 que je suis en course, si je vais un poil plus vite que 6kmh je serai à l’a vieille en moins de 8h, et, math math math, en 2012 il m’avait fallut 2h10 pour faire l’a vieille – Grimentz. Bordel, le sub10 est possible. Rohhh le coup de boost !!! Allez, il faut que je garde le rythme.

 

Et je commence à reprendre du monde, le maillot garmin, l’Italien, les maillots vers d’Ajoie. Un par un, je gratte les gars. Et puis je reprend un paquet de gars qui sont parti de Nendaz ou Evolène, ils sont à l’arrêt dans la bosse. Y en a même qui pousse le vélo.

Je commence à moins bien voir, l’effet tunnel. Bon sang je suis en train d’y laisser des plumes dans cette bosse. Mais je garde le rythme. Je top un 2e coup de fouet, faut que ça passe. Bon sang ce que c’est dur. J’espère que j’arriverai à me refaire la santé au ravito, j’ai été surpris par l’efficacité des bouillons que j’ai bu aux différents ravito.

Le mode ghost a de nouveau foiré, mais je sais que je dois arriver en haut vers 106 ou 107km. Je tourne à 8kmh de moyenne, avec de bonnes relances dans les replat, bon sang ça va le faire, mais il faut pas lacher.

Y a de plus en plus de monde au ralenti ou en train de marcher. Quand je mouline j’ai envie de m’arrêter, alors je relance, danseuse, en force, moulinette, et on recommence.

Yes les 2 dernières épingles, bon sang j’y suis, et bien avant les 8h.

 

Je pose le vélo au ravito en 7h50, c’est inouie. J’ai dans la tête 47min d’avance sur 2013, mais en fait c’est 57min d’avance!

 

Je le sens à porter de la main ce sub10. Allez je me jette sur le ravito, bouillons, fromage, pain, banane. J’hésite à remplir mes gourdes, il va falloir la porter cette eau. Mais bon si je cale il faudra bien boire. Alors je remplis. Et 3min plus tard je remonte sur le vélo.

 

Le début c’est roulable, technique, mais y a moyen de rester sur le vélo. Y a des gars devant qui sont direct à la marche. Je gratte du monde. Puis je pousse le vélo quand c’est trop raide, et je remonte dessus. J’arrive comme ça rapidement au pied du Pas de Lona. Et là c’est le mur. 1km à 30%. Un bon quart d’heure à pied, mais là, avec le vélo, ça va être plus long, bien plus long.

Je me sens bien alors je me dis que je vais porter le vélo. Allez hop, en travers, sur les épaules, et c’est parti. Mais rapidement, ça coince. Les lombaires, qui jusque là n’ont pas bronché, me disent que ça va pas être possible. Bon, je repose le vélo, et je pousse. Et là, je me prend la grosse claque des 2500m d’altitude. Le cardio ne veut plus monter, je suis scotché. Lamentablement, je pousse mon vélo, je marche 3 pas, je pousse mon vélo, je marche 3 pas …

Et ça revient, et je me fais doubler. J’essaye de m’accrocher au maillot garmin, mais non. Il faut que je fasse des pauses.

31min il m’aura fallu pour passer ce kilomètre. Ravito en haut (bon sang j’aurai du vider mes gourdes), habillage complet, gilet, manchons, lunettes, et c’est parti vers le Basset de Lona, la dernière petite difficultée du jour.

1.5km à 9% mais tout au dessus de 2600m d’altitude. Dur. Allez faut rien lâcher, après c’est que de la descente.

J’arrive à remonter dans les tours, 78%, c’est déjà pas mal, et c’est bien mieux que tous les gars autour. Direct je reprend garmin, et d’autres. Quel combat pour ne pas poser le pied à terre et pousser le vélo. Encore une fois, c’est le passage en force qui me réussit le mieux. Je n’arrive plus à me mettre debout sur les pédales, j’ai peur de tomber. Alors je bourrine. Je me torpille le dos, en forçant comme un âne (et je le sens bien aujourd’hui que j’ai cramé mes lombaires dans cette partie) mais ça passe. Et bim j’y suis, dernier ravito, et j’attaque la descente.

 

Ahhh la descente, 10km. 9h05 de course, je suis sur de passer sous les 10h, mais sous les 9h30 ça pourrait être sympa non. 24kmh de moyenne à tenir en descente, ça doit passer non? Bah non.

Bon je voulais pas prendre de risque. Je me répétais en continue, pour faire moins de 10h, il faut arriver en bas. Pour arriver en bas, il faut pas tomber, pas crever, pas casser, et dans cette descente, tu en croises des mecs sur le bas côté en train de pousser leur vélo avec un pneu crevé, voir éclaté.

Je suis surpris par la résistance des pneus, parceque qu’est-ce qu’ils prennent cher! Je fais gaffe, mais j’enfile pas des perles non plus. Je reprend des gars, et ça secoue. Les mains et les bras encaissent bien. Dès que c’est technique, j’utilise le droper, et ça passe vraiment facile. Ce qui me ralenti ce sont les passages pierreux dans le raide, ça secoue grave.

Bon 9h30, il reste 2km, ça l’a pas fait. Mais bon je vais quand même finir dans les 30, c’est cool.

Je continue à me faire tabasser, mais ça passe carrément mieux qu’en 2012.

Et voilà l’arche d’arrivée. 9h36 à ma montre, temps officiel 9h35’37s

 

Content toto.

 

J’avais envie de profiter du village de course, mais après un tour rapide, je ne vois personne de connu. Alors après le nettoyage vélo et la douche, je me prend une barquette de frites et une vélosophe puis je file au bus.

 

Et voilà, le sub10 au grand raid Verbier Grimentz, ça c’est fait. Maintenant il va falloir bien récupérer, parce-qu’avec des jambes comme ça, y a moyen de faire un truc sympa au triathlon de la Madeleine, et bien sur à l’evergreen ;)

 

PS: Verbier et son burger à 24chf, sans les frites.