Saintelyon 2016

Saintelyon 2016

C'est beaucoup plus dur d'écrire un CR quand on est DNF (Did Not Finish), mais je vais essayer de vous retranscrire la journée.

Départ 12h45 de la maison après une bonne plâtrée de carbonara. Les enfants adorent.
Je retrouve Massimo à Saint Genis Pouilly, direction bellegarde pour prendre le train. En route je décide que finalement vu comme il est tôt, on aura le temps de trouver de quoi garer le camion, et donc finalement on file vers lyon.
Arrivé à Lyon on trouve facilement à se garer, et à 500m de la halle Tony Garnier.
On récupère rapidement nos dossards et les tickets de bus, puis on attend les Olivier: mon boss et mon pote de Grenoble.

Le boss arrivera bien plus tard, donc on le reverra qu'à Saint Etienne, par contre le grenoblois arrive rapidement.
On prend le bus direction Saint Etienne, il fait encore jour.

Dans le bus on fait connaissance avec Phillipe qui restera avec nous jusqu'au départ.
On arrive à 17h30 dans le parc des expos, et commencent alors la longue attente.
On aurait du amener un jeu de carte ...

Massimo continue sa journée "allongée"

22h, le boss viens nous faire coucou, il a l'air bien nerveux. On commence à s'habiller pour la course.
23h, on rejoint la ligne de départ, c'est déjà bien pleins, et on se faufile jusqu'à 40m de la ligne.
On a mis un vieux pull pour l'attente, et au milieu du troupeau de coureur, on a pas froid.

23h40, c'est le départ, YES, mais en fait non, en fait on est 3m derrière la ligne du 2nd bloc, donc notre départ ne sera que dans 10min, ohhhh :(
Bon ça change pas grand chose en fait.
Tous notre bloc avance jusqu'à la ligne de départ et on est juste sous l'arche, cool :)


23h50, le départ, pour de vrai :) Le cardio monte rapidement à la valeur limite que je me suis fixé: 155, l'allure est un poil en dessous de ce que je pensais: 5'15 au km. A l'entrainement j'étais plus bas sur cette allure. Bon c'est pas grave, ça reste dans les clous. Même fréquence que l'an dernier, mais 10s plus rapide.
La portion route défile, tout va bien. Le petit point de douleur qui est apparu il y a 4j est toujours présent, mais c'est franchement pas inquiétant. Ca déroule.

On arrive sur le petit single qui est la première nouveauté sur le parcours, et effectivement ça bouchonne un peu. On ralentit, mais on cours toujours.
Bon depuis le départ j'ai des gazes quasi en continue. Le sandwich viande des grisons/comté mangé pourtant 4h avant le départ ne passe pas. (Rester allongé tous ce temps n'a pas du faciliter la digestion)
Au final en arrivant au 1er ravito, on aura 2min de retard sur l'an dernier. J'ai trouvé cette variante plus difficile.

On zappe le ravito et on file. La route est givrée, ça glisse, il faut faire attention. Je suis toujours en propulsion explosive, le bide un peu tordu, mais ça avance bien quand même.
Sur cette portion la moyenne est très bonne. 10s/km de gagner sur l'objectif. On a repris les 2min et ajouté 3 de plus en avance.

Arrivé à Sainte Catherine on se ravitaille correctement, mais 5min c'est un peu lent. On repart avec du thé chaud dans les gourdes, j'ai bu du pepsi, ça va bien mieux au niveau du bide. Par contre c'est le tour de Massimo de passer en mode péteur, terrible, quel duo de choc.

Depuis le début de la course, on croise et recroise pas mal de coureurs qui ont le même rythme que nous. Et il y a beaucoup de monde autour de nous, les éditions précédentes, j'étais déjà plus esseulé.

La 3e portion est celle de la grosse bosse. Le rythme est toujours bon, les sensations sont excellentes. Quand on arrive à la bosse, c'est effectivement très raide. Je passe en mode montagne, les mains sur les cuisses, et j’appuie. On va doubler un bon paquet de monde dans cette bosse. Par contre je vais y laisser un peu de jus. Car derrière ça va commencer à tirer dans les pattes.

On arrive à Saint Genoux avec 15min d'avance sur mon temps de l'an dernier, les jambes sont lourdes, mais bon on a déjà couru 40km. Petits soucis dans les descentes, quand le pied se pose sur un cailloux à l'endroit du point de douleur, c'est une douleur aigu qui se déclenche. Mais dès que je cours sur un terrain plat, tout va bien.
Ravito rapide en 3min, puis on repars. Je décide de lever le pied, on a une bonne avance, et j'aimerai pouvoir attaquer le dernier semi.

Les jambes sont vraiment raides. J'avais à l'esprit une section assez roulante, et rapide, mais on se retrouve sans cesse dans des montées que je ne reconnais pas. Le rythme n'est pas très bon et on se fait reprendre par des coureurs qu'on avait pas vu depuis longtemps.
On arrive enfin sur la partie roulante et on reprend un peu de vitesse, mais à 2km du ravito, je commence à sentir une douleur très aigu dans le pied. A 1km du ravito c'est quasi insupportable. J'informe Massimo que je risque de m'arrêter là.

On arrive à Soucieux, on a plus qu'1 minute d'avance sur l'an dernier. On se ravitaille, Massimo me convainc d'essayer de repartir. Je me laisse une chance de finir et je repars avec lui. Mais au bout d'1km, j'abandonne, continuer encore 20k comme ça, impossible.
On se serre la main, et je le laisse filer vers Lyon, moi je fais demi tour pour retourner au Gymnase.

Je rend ma puce chronométrique, et m'installe dans la file des abandons. Je suis frigorifié. Je décide de marcher dans le gymnase pour me réchauffer et je rencontre Gwen, la femme du boss. Elle attend son relais. Cool quand il sera arrivé, ils vont pouvoir me ramener à Lyon. Je profite du sac de couchage de Gwen pour me réchauffer. Puis on part à Lyon.
La voiture me dépose devant la Halle, je regarde les gens qui arrivent et bim c'est Massimo qui débarque avec un grand sourire. Bon sang 2h seulement pour faire Soucieu-Lyon, c'est énorme.

Je le retrouve dans la Halle Tony Garnier, 8h06, très belle course. Il a repris 25min sur mon temps de l'an dernier en un semi. Bravo.

Voilà l'année se termine par une blessure, bilan du doc: fracture de fatigue à la base du 4e métatarse.
C'était la course de trop.
Pourquoi cette blessure? Augmentation assez conséquente de l'intensité lors de ce bloc de préparation saintelyon, couplé à mon plus gros volume de cap.
Avec une année bien chargé, le corps à fini par lâché.

Me voilà boiteux, 4 semaines sans course à pied minimum, je peux quand même faire du vélo pour aller au boulot. Bon rien de très génant, c'était la dernière course, j'avais prévu de faire 3 semaines de coupures. Il faudra juste être très modéré lors de la reprise en cap, probablement mi-janvier.
En attendant il va falloir retourner à la piscine pour garder la forme.