Strava Rapha festive500 2016

Strava Rapha festive500 2016

Bon encore une fin d'année sans neige, alors au lieu d'attaquer la saison de ski, bah on fini la saison de vélo, et pour ça, j'aime bien le challenge strava festive 500.
C'est simple, il faut rouler 500km entre le jour du réveillon et la veille du jour de l'an.
Challenge réussi en 2015, mais cette année ça allait être plus compliqué avec un déplacement de toute la tribu dans la famille.
Bon bah j'emmène le vélo et on verra bien si je trouve le temps de rouler.

Et je ne me suis pas facilité la tâche, car avant d'entamer ce challenge, qui n'est quand même pas des plus simples, je me suis bien grillé les cannes.
Après une double gamelle en velotaff sur la glace, et vu le manque de neige je me suis payé un hometrainer. Couplé avec le capteur de puissance, y a moyen de bien se faire mal.
Bien sur j'ai emmené le HT avec le vélo dans la famille, et entre le champagne et le vieux rhum, j'ai fait des sessions de HT. Alors sur le coup c'est pas très dur, mais comme j'en ai enchainé 3 avant de démarrer le challenge, ça commençait à piquer.

25 décembre, 1ère sortie 65km sur les routes de mon adolescence, pour retrouver l'ancienne maison de mes parents. Les jambes lourdes, le ventre bien ballonné par le réveillon. Ce fut dur.

Je suis même repassé devant l'église où l'on s'est marié.

C'est marrant je me souvenais moins de la route prise par le bus pour aller au lycée que de celle que je prenais en scoot pour aller bosser l'été.

Bon ça m'a mis en appétit cette petite boucle, et donc re-pétage de bide le soir :)

26 décembre, 2e sortie 87km pour relier Chartres à Donnery et rejoindre ma belle famille. Alors pour le coup ce fut plat, très plat. Mais avec un sacré vent, vive la beauce.

Vous les voyez les eoliennes au fond bah elle regarde dans la même direction que moi ...

Ce coup là c'est par la maison de feu mes grands parents que je suis passé, trip nostalgique.

Bon bah encore une fois, c'était pas glorieux, faut croire que l'hygiène de vie n'est pas complètement étrangère à la performance. Pas de jus.

Le 27, repos, retour à la maison.

Le 28, 3e sortie avec Nico 78km on se fait une givrine. Bon après une journée de repos ça va un peu mieux. Ca grimpe facile, et comme le Nico est bien cramé par une grosse fondue la veille, je ne me fais pas trop mal.

Le 29, journée avec les enfants, pas de vélo.

Le 30, 4e sortie 82km j'avais prévu de rester près du lac, enquiller 80 bornes pépère, mais le stratus en a décidé autrement, alors je grimpe la faucille et je vais tourner du côté de Lamoura/Prémanon. Et là c'est le drame, PAS DE CANNES DU TOUT. Je me traîne dans la faucille, ça brule dès le 1er virage. Petit coup de mieux dans la montée de Lajoux, mais je vais ensuite me trainer tout le reste de la sortie. Bon les sensations sont pourries, mais le paysage est magnifique. Même sans neige, en hiver, le jura c'est beau.

Le soucis c'est qu'il faut redescendre sous le stratus, et là je me suis caillé sévère!

Bilan 310km à la veille de la fin du challenge, des jambes dans un état lamentable et donc 190km à boucler. Pas de problème, je suis mis au courant par le groupe des cyclistes gessien d'une belle sortie autour du Léman (200k depuis la maison) organisé par le magasin Vélosophe. J'y avais participé l'an dernier, super ambiance.
Par contre la météo annoncé est pas folichonne, le stratus est là, -3°C au départ avec au max 3°C. Ca promet. Mais bon y a tous les copains qui roulent, et c'est rythme "amicale" annoncé. Allez je me cale dans les roues et ça va le faire.

31 décembre: Le tour du léman vélosophe ahhh la belle sortie.
J'ai sur moi:

  • mon cuissard long decat tout neuf
  • mes grosses chaussettes et surchaussures
  • un merinos manche longue
  • un maillot de vélo merinos aussi
  • la veste de ski de fond
  • un bonnet
  • un buff
  • une paire de gros gants
  • une paire de gants fins (dans la poche, au cas ou j'aurais chaud)
  • Une seule gourde (mélange citron, sirop d'agave, sel), pas la peine de me charger, en ce moment je bois rien, et on pourra recharger en route.
    Les loupiottes car il y a un brouillard bien épais
  • 3 cookies maison, 4 figues et 2 gels. Il faudra acheter un cassedalle en route.

8h20 c'est parti... à pied, la route est gelée devant la maison, je rejoins donc la route principale en marchant. Là elle est bien préparée alors je commence à rouler. Je récupère Nico et on file chercher Denis. On roule comme sur des oeufs, c'est vraiment tendu.
Denis est à Chevry et on file vers Genève par Meyrin. Bah là j'ai bien les boules. Dès qu'on sort des axes principaux, c'est gelé, j'arrive à patiner de la roue arrière en ré-accélérant, et non je vous garanti, ce n'est pas un excès de puissance.
Là je me dis que ce serait ptet plus malin de faire demi tour et de rentrer au chaud. Mais bon les copains continuent alors je me laisse une chance d'aller jusqu'au rendez-vous et peut être que le tour sera annuler.
On traverse Genève, et plus de gel. Quand on arrive au reposoir, la route est sèche, bon cool, ça va jouer :)

On retrouve donc le grupeto, on attend les retardataires puis on file.
Bon y a des sacrés costauds, mais les copains du vélogessien sont pas là. Dommage.

Ca roule très cool, on est une trentaine, j'ai aucune idée de la vitesse car je n'affiche que les watts, le cardio et la cadence sur mon compteur. Mais jusqu'à Lausanne je tourne à 63% du cardio, vraiment tranquille.
Y a bien un énervé (Raul) qui prend des relais à 40 de temps en temps, mais planqué dans les roues, ça va vraiment bien. Les jambes raides de la veille ne se font pas entendre.
On fait la pause au musée olympique de Lausanne, je mange quelques figues, constate que je n'ai rien bu, alors je me force à boire, refais le niveau dans la gourde, un pipi et prêt à repartir.
Tiens Denis débarque juste avant qu'on reparte, j'avais pas vu qu'il avait sauté. En fait il a fait sa pause pipi trop tôt. Il se voyait finir le tour tout seul sur ce coup là.

Donc on repart, et je suis dans les premiers à décoller, j'en profite pour passer devant pedant 800m et laisser tout le monde me rattraper à la 1ère mini bosse, et hop un relais ;)

Je roule un peu avec Nico et à Pully on voit 2 costauds se pointer sur l'avant. J'entend encore Nico dire "ouh lala j'aime pas ça". Je prend la roue, pour être tout à l'avant parceque ça sent la grosse accélération, et j'ai vraiment pas envie d'avoir à reboucher un trou.
Et bim ça manque pas, les 2 gars passent devant, et envois la gomme. Je prend la 3e roue, et j'en bouge pas. Je n'ai aucune idée de la vitesse à ce moment là, mais le cardio augmente gentiment jusqu'à dépasser les 90%, et le capteur de puissance affiche entre 300 et 400W à chaque fois que la route s'élève un peu.
Je suis bien heureux qu'on ait roulé pépère jusque là, 60km d'échauffement, c'est bien ce qu'il fallait pour envoyer comme ça.
Rapidement je me sépare de mes gros gants pour enfiler les fins, et j'ouvre tout ce que je peux ouvrir, c'est que ça chauffe tout d'un coup. Je croque même un demi cookie au cas ou ça durerait.
Sur le tronçon pully-vevey, on va flirter avec le 40kmh de moyenne. Tiens en regardant de plus près c'est même 41kmh entre Lutry et Vevey.
Quand on arrive à Montreux, je lève enfin la tête pour voir les dégâts dans le groupe. Et là surprise, quasi tout le monde est là. Par contre faut voir la tête de la troupe, ça a saigné :)
Y en a 2 qui ont sauté, et ils ne font pas honneur à la team de tri, c'est Mael et Laurent, bon Mael revient de blessure, et Laurent a vraiment envie de boucler le tour cette année donc il a pas voulu ce griller à peine au 1/3 du tour.

Les énervés ce sont calmés, mais ils ont donné le rythme, et c'est Lionel qui nous emmène maintenant à un bon 35kmh. Bon ça me va quand meme mieux, le cardio redescend sous les 80%, espérons que cet épisode ne laissera pas trop de trace pour la suite.

A Villeneuve c'est la pause sandwich à la station service, un coca un sandwich industriel et on s'installe pour discuter un peu. Ca permet à Laurent et Mael de recoller. Mael range le vélo et c'est Damien qui va prendre sa place. Il faut dire qu'on a une voiture suiveuse ce qui assure une certaine sécurité. Ah au fait, une fois sorti de Lausanne, il faisait grand beau, par contre on a pas trop eu le temps de s'en rendre compte avec la tête dans le guidon.

A nouveau je suis dans les premiers sur le vélo et on repart. C'est Lionel qui se remet devant, et on repart assez cool.
A chessel on passe le pont sur le Rhone, et là on entre dans un autre pays, voir sur une autre planète, c'est Hoth la planète glaciaire. Ce bout de pays ne voit jamais le soleil, y a 2cm de givre sur le côté de la route, et il fait frais, très frais. J'étais reparti en gants fins, et ça pelle, vite je remet les gros. Quand on arrive au Bouveret, les 2 petits malins de tout à l'heure se repointe, bon bah je sais ce que ça veut dire. Je range les gros gants, j'ouvre la veste et je me prépare à souffrir. Et bim c'est reparti, sauf que là y a pas mal de village, de relances, et ça fait bien mal.
Ce coup là c'est 39kmh entre le bouveret et Evian. Cardio moyen à 85%, mais pas mal de pique à plus de 90%
Quand on arrive à la rampe d'évian, j'explose à 10m du sommet, heureusement un petit coup de pousse pousse de Simon va me permettre de rester coller au groupe et de faire la bascule. Ouille ça craint pour les bosses de Thonon.
Et bah heureusement ça se calme dans Thonon, et je reste bien accroché jusqu'à la Sortie de Thonon où l'on fait une petite pause.
Pause qui me sauve la mise car je n'arrivais plus à attraper ma bouffe. J'englouti mon dernier cookie et un gel, quand le 2e groupe arrive. Ah oui ce coup là, après le passage à niveau vers St Gingolf, il y a eu scission, mais ils ne sont pas bien loin derrière, genre 5min.
Et ça repart, avec la partie pénible sur la voie rapide. Mais là en groupe on se sent plus en sécurité, et ça passe assez vite.
Par contre mauvaise surprise, à Sciez on ne tourne pas à droite pour Yvoire, mais on file droit vers Douvaine.
Une méga ligne droite avec pleins de petites bosses qui je le sens, vont me faire très mal.
On est à 150km et 6h de vélo, et c'est le moment de démarrer la séance de fractionné!
7 passages à 90% du max, et des relances en sorties de rond poins à plus de 500W, je prend cher, très cher. Par 2 fois Lionel me donne le petit coup de pousse pousse qui me sauve la mise au moment où je vais décrocher. Je me retrouve en queue de peloton et c'est la dèche. Je fais un bel effort pour venir me réinsérer devant Lionel, bah ouais pas con, si je faiblis dans une bosse ptet qu'il sera sympa une fois de plus.
Mais en fait pas besoin, on arrive à Cologny et je sais que c'est la fin du calvaire.
Dans la descente, je me retrouve en 3e position, et je sais que ça va allumer sévère sur les quais. Comme je suis cramé et que j'ai aucune chance d'aller au bout, je décide de lancer les hostilités et d'attaquer.
Mouhahaha, je vais tenir ptet 100m avant d'imploser. Plus rien. Quand le groupe me passe, j'arrive même pas à m'accrocher aux roues, et je fini les 4 derniers kms tout seul, 300m derrière :)
On se pose à l'horolge floral de Genève, et rapidement arrive le 2e groupe. Nico est dedans avec Denis, il aura fait un bien meilleur tour que l'année dernière.

Bon c'est qu'après avoir bien transpiré on se gèle, tellement qu'on va même décliner la binouze de fin au reposoir.
Je vais rentrer tranquille avec Nico et Denis, faire un petit tour dans Crozet pour que Nico arrondisse le compteur à 200kms, et rentrer me mettre au chaud.
Voilà une belle sortie bien velue pour terminer l'année 2016 en beauté, et boucler ce festive500!